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Avant d'arriver au transport du bois à travers le moyen du "flottage", il faut se livrer à diverses opérations préalables. D'abord a lieu la coupe du bois qui se faisait durant l'hiver. Puis venaient l'acheminement et l'empilage du bois sur les ports, aux bords des rivières et des ruisseaux "flottables". L'empilement des bûches s'effectuait de manière très réglementé, par lots de trois mètres de haut et d'une longueur correspondant à un multiple de trois bûches. Ce travail s'effectuait au cours de l'été. Enfin avait lieu le martelage , c'est-à-dire l'application de la marque de chaque marchand de bois aux deux extrémités des bûches qui lui appartenaient afin de les identifier plus tard. Venait ensuite le transport des bûches. Les bois accumulés sur les 22 ports de jetage du cours supérieur de l'Yonne sont jetés simultanément à l'eau. C'est le grand flot, une véritable mer de bois qui est emportée vers Clamecy. En Morvan, l'industrie du flottage des bois se pratiquait de deux façons. Arrivées au port de Clamecy, les bûches étaient sorties rapidement de l'eau à l'aide de crocs et de picots, puis chargées sur des brouettes : c'est le tirage du bois. En 1804, année record, 3535 trains de bois sont partis de Clamecy et des ports alentour. A partir de 1880, les bateaux remplacèrent les trains de bois et le flottage s'éteignit définitivement en 1923. |